L’exonération pour l'emploi de travailleurs occasionnels est-elle pérennisée et renforcée ?
Publié le 04/08/2025
Oui : Le chef d’exploitation bénéficie d’exonérations de charges sociales pour l’embauche de travailleurs occasionnels. Cette mesure est étendue, pérennisée et renforcée.
Exonération TO-DE : les nouveautés
Le dispositif d’exonération des cotisations patronales pour l’embauche de travailleurs occasionnels et demandeurs d’emploi (TO-DE) est désormais pérennisé et renforcé par la loi de financement de la Sécurité sociale 2025. Cette mesure qui devait se terminer fin 2025 est non seulement maintenue, mais elle est aussi élargie :
- aux coopératives d’utilisation de matériel agricole (CUMA) ;
- et aux coopératives de conditionnement des fruits et légumes.
Une autre évolution notable est à noter : le seuil de rémunération donnant accès à l’exonération maximale est rehaussé à 1,25 Smic, avec un effet rétroactif au 1ᵉʳ mai 2024.
Employeurs et embauches éligibles
Les employeurs pouvant bénéficier de l’exonération TO-DE sont ceux qui relèvent du régime de la protection sociale des professions agricoles sauf exceptions*.
Le dispositif est applicable aux embauches de salariés travailleurs occasionnels recrutés sous :
- CDD saisonnier,
- CDD d’usage, contrat vendanges,
- CDD CIE (Contrat Initiative Emploi).
- À noter que l’embauche sous CDI, par un groupement d’employeurs de demandeurs d’emplois inscrits depuis au moins 4 mois est également éligible au dispositif.
Pour bénéficier de ces exonérations, le contrat de travail doit être conclu pour réaliser des tâches liées :
- au cycle de la production animale ou végétale ;
- aux des travaux forestiers ;
- ou des activités de transformation, de conditionnement et de commercialisation de produits agricoles qui constituent le prolongement direct de l’acte de production et qui sont accomplies sous l’autorité d’un exploitant agricole.
119 jours
L’employeur de travailleurs occasionnels bénéficie d’une exonération des cotisations patronales :
- d’assurances sociales agricoles (maladie, vieillesse, maternité, invalidité, décès), d’allocations familiales,
- de la contribution FNAL,
- de la fraction de la cotisation accidents du travail-maladies professionnelles (AT-MP),
- de la contribution solidarité autonomie (CSA),
- de la contribution patronale de retraite complémentaire (dont la contribution d’équilibre générale)
- et de la contribution patronale d’assurance chômage.
Ces exonérations sont dégressives. Elles sont :
- totales pour une rémunération mensuelle brute inférieure ou égale à 1,25 Smic,
- dégressives pour des rémunérations comprises entre 1,25 et 1,6 Smic,
- nulles pour des rémunérations mensuelles égales ou supérieures à 1,6 Smic.
La durée maximale d’application de l’exonération TO-DE est fixée à 119 jours ouvrés consécutifs ou non par salarié et par année civile. Pour les groupements d’employeurs, le décompte de cette durée maximale est apprécié au niveau de chaque adhérent.
Pas de cumul avec la réduction générale des cotisations patronales
Pour un même salarié, les exonérations liées à l’emploi de TO ne sont pas cumulables (simultanément ou successivement) au cours de la même année civile avec la réduction générale des cotisations patronales (Ex réduction Fillon).
Il est important de comparer les deux dispositifs avant de faire son choix.
*À l’exception des entreprises paysagistes, des structures exerçant des activités de tourisme à la ferme, des artisans ruraux, des entreprises de travail temporaire (ETT), des entreprises de travail temporaire d’insertion (ETTI) et des entreprises de travaux agricoles, ruraux et forestiers (Etarf).
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Rédigé par Papa Ndione